Quelques mots griffonnés dans un petit carnet
Qui se posent et s’apposent sur le pied d'une page
Nous invitant encore, à doux mots susurrés
A s’asseoir, un instant, découvrir le message
Le petit chemin blanc qu'on empruntait naguère
Où d’immenses cyprès traversaient la forêt
Ombrageaient tendrement les aubes printanières
Quand le vent, en secret, parfumait la rosée
Les lys et les joncs sur leurs royales tiges
Entament au grès du temps une lascive danse
Des étourneaux virevoltent s'en donnant le vertige
Surplombant la beauté qu'estompe le silence
Un air frais et léger distille dans l'azur
Cent parfums familiers dans l'ombrageux sous bois
Le clapotis de l'eau et les fleurs murmurent
Une ode printanière, à ce monde en émoi
Je ne sais quel arôme exhalait du sentier
Ni quel sentiment naquit au crépuscule
Quand l'amour parfumé de ce ciel étoilé
souffla les papillons que mon cœur bouscule